Les acariens

Ces sont de petits animaux microscopiques, semblables à des insectes. Ils fréquentent les lieux humides et abrités de la lumière. Il en existe de très nombreuses espèces.

Certaines d’entres elles sont des hôtes habituels de nos lieux d’habitation et ce, même dans les maisons les plus propres. Ils vivent dans les tapis, moquettes, fauteuils et surtout literie où ils se nourrissent des cellules de tissu cutané (squames) que nous perdons quotidiennement. Pour des personnes ne présentant aucune allergie, leur présence est sans inconvénient.

 

Allergie et acariens

Il n’en va pas de même pour l’allergique : il ne fait plus de doute que les acariens sont à l’origine du caractère très allergisant des poussières de maison.

Bien que leur durée de vie soit courte (2 à 3 mois), ce sont les poussières qu’ils produisent (déjections, acariens morts) qui sont les plus préjudiciables à l’allergique car elles entretiennent ou développent son hypersensibilité.

Un taux de 2 mg d'acariens par gramme de poussière peut sensibiliser une personne allergique, et 10 mg par gramme de poussière provoquer une crise d'asthme. 

Les acariens sont responsables de 65 à 90 % des asthmes et des rhino-conjonctivites chez l’enfant et l’adulte jeune. Les symptômes sont "per-annuels " c'est à dire qu'ils peuvent survenir toute l'année puisque les acariens sont présents toute l'année dans l'environnement.

Bien que les techniques de désensibilisation aient beaucoup évolué ces dernières années, la première recommandation des allergologues aux patients allergiques aux acariens reste les mesures d’éviction. En effet, l’allergène acarien se caractérise par sa permanence et l’allergique est à son contact toutes les nuits et tout au long de l’année.

La désensibilisation donne de bons résultats mais le risque de re-sensibilisation existe. Dans la mesure où l’on peut éviter le contact avec l’allergène, on optimise dans tous les cas les chances de succès. Cependant ils sont plus nombreux en septembre-octobre quand le chauffage est rallumé dans les maisons, une atmosphère chaude et humide favorisant leur développement.

Les crises d'asthme sont donc plus fréquentes en automne et hiver chez l'allergique aux acariens.